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3 décembre 2007 1 03 /12 /décembre /2007 11:29


                                                   2ème PARTIE
                         LA FRANCE ACTUELLE ( Janvier 2006)

          "La morale d'une société est la morale que la classe dirigeante impose à la classe dirigée,c'est finalement la morale de sa domination"
.                                                                                            Karl Marx.

     
     1- LA MONDIALISATION.

     Le troisième millénaire s'est ouvert sur un phénomène nouveau : LA MONDIALISATION de l'économie.Dans un premier temps,ce phénomène nous a été présenté sous ses meilleurs auspices: les marchandises du monde entier nous seraient offertes,et nous pourrions choisir celles qui nous seraient présentées au meilleur prix.Compte tenu des conditions de production,du coût du travail dans les différents pays de la planète et du taux de change des monnaies,des produits identiques pouvaient parvenir sur notre territoire à des prix très différents,d'autant plus que la tendance générale poussait à la réduction voire à l'annulation des droits de douane jugés protectionnistes.
     C'était l'opulence pour tous!!!
     L'euphorie des consommateurs a malheureusement été de courte durée.Les produits élaborés en France se sont trouvés confrontés,sur notre territoire ,à la concurrence des mêmes produits élaborés dans tous les pays du monde.Le consommateur,en choisissant le produit le moins cher ,condamnait de ce fait même,l'existance des entreprises nationales qui ne pouvaient produire à ce prix.Les effets ravageurs de cette concurrence ont fait disparaître des pans entiers de notre production:Equipement automogile,Electronique,Textile chaussure etc...privant ainsi un grand nombre nde travailleurs de leur emploi,de leurs ressources,et de ce fait même,de leur capacité à consommer.
     Pour résister à cette concurrence,les entreprises ont adopté trois principales tactiques:
     -Baisser les prix par pression sur les salaires.
     -Baisser les prix par augmentation de la productivité.
     -Délocaliser une partie ou la totalité de la production vers les pays à faible coût de main d'oeuvre.
     Ces mesures ont eu pour effet d'augmenter le nombre de chômeurs et d'agraver les conditions de production et de rémunération des salariés.
     Une autre option,plus globale celle là,a réorienté l'industrie nationale vers des produits exclusifs,ou de très haute technologie:
     Les produits exclusifs,de nature culturelle,gastronomique,touristique,ou de service,obligatoirement élaborés sur notre territoire ,ne bénéficient pas de l'effet de la mondialisation,et sont donc chers.
     Les produits de très haute technologie nécéssitent un personnel très qualifié dont le cût de formation est élevé.Ils sont essentiellement destinés à l'exportation,et donc soumis aux dures conditions de la concurrence internationale.
     L'adaptation de l'industrie à ces nouvelles conditions générées par la mondialisation,ont entrainé une déterioration de la situation économique et sociale qui a laissé la population désemparée,nos gouvernants se révélant incapables de maîtriser la conjoncture et d'y apporter les solutions adéquates,nous laissant croire que notre économie était entierement soumise aux conditions des machés internationaux.
     La situation économique et sociale de notre pays se présente alors comme suit:

          -2 LE MARCHE DU TRAVAIL.

     2.600.000 chômeurs secourus,soit environ 9,5% de la population active.Chiffre qu'il faut relativiser,il conviendrait de rapporter le nombre de chômeurs secourus à celui de la population active assujettie aux cotisations de l'assurance chômage,en quelque sorte à la population active productive.Et là,ce pourcentage devient différent,mais tragiquement plus éloquent.
     En effet,une grande partie de la population dite active ne bénéficie pas de l'assurance chômage.Il s'agit entre autres :
     -Des agriculteurs
     -Des professions libérales.
     -Des chefs d'entreprises individuelles.
     -Des fonctionnaires.
     -Des agents des entreprises parapubliques.
     -Des personnes aidées,RMI,préretraités...

     Environ 2.000.000 de personnes privées d'emploi,mais prises en charge par la collectivité (RMI,Stagiaires,Chômeurs de longue durée,...)
     Environ 500.000 employés dans les collectivités,bénéficiant de statuts et d'aide publique (TUC...).

     Les personnes actives se divisent en 3 catégories:
     a) Les fonctionnaires titularisés (Les privilégiés du système) .Leur situation financière,et les avantages dont ils bénéficient,autrefois assez faibles,se sont considérablement améliorés durant la période pendant laquelle les Socialistes ont été au pouvoir,directement,ou en cohabitation.C'est pourquoi la majorité d'entre eux forment l'ossature de ce parti politique.Leur situation reste encore très enviable bien qu'elle se soit déjà sensiblement dégradée.
     -Sécurité de l'emploi.
     -Retraite importante,et durée d'activité réduite.
     -35 heures et RTT integralement appliquées.
     -Avantages annexes importants.
     -Prêts au logement à taux réduits
     -Progression au choix ou à l'ancienneté. 
     b) Les employés titulaires dans les entreprises parapubliques.
     Pour les mêmes raisons électorales que les fonctionnaires,le sort des employés de ces entreprises parapubliques est actuellement très enviable:
     -Les salaires sont assimilés à ceux des fonctionnaires ,et généralement plus élevés ,à fonction égale.
     -Les avantages annexes sont très semblables à ceux des fonctionnaires,et,s'y ajoutent des avantages supplémentaires négociés entreprise par entreprise.
     c) Salariés du secteur privé.
     Il faut distinguer les salariés des grandes et des petites entreprises,mais le but de cet ouvrage n'est pas de définir les conditions de travail dans le secteur privé.Il fut cependant insister sur: 

     -Les salaires sur lesquels s'exerce la pression de la concurrence mondiale.
     -La précarité importante de l'emploi par suite de faillites,fusions,délocalisations,restructurations...Toutes les catégories de personnel sont touchées.Toutefois,dans l'ensemble,la situation de la population active qui n'est pas privée d'emploi,reste encore acceptable.
     Le SMIC est régulièrement revalorisé,et celà,dans des proportions plus importantes que celles de l'inflation,et les salaires sont encore convenables pour les autres salariés.Les conditions de logement sont en constante amélioration,yout au moins pour la population qui n'est pas immigrée de fraiche date.Le parc automobile s'accroit continuellement.La durée des congés payés augmente régulièrement.
     Toutefois ,les accroissements du niveau de vie tendent à plofonner,et l'inquiétude s'accroit quant à la sécurité de l'emploi et à la possibilité de trouver du travail ,surtout pour certaines catégories de travailleurs:jeunes,seniors,personnel non qualifié...
     (A noter que ces lignes,écrites en AVRIL 2006,montrent à quelle vitesse vertigineuse la situation s'est dégradée.C'est l'HALALI ! ) .

                 3  LES FINANCES DE L'ETAT.

     Contrairement à la tradition qui veut que "La Droite remplit les caisses de l'Etat,et la Gauche les vide",les finances de l'Etat sont actuellement exsangues.C'est pourquoi le résultat des prochaines élections est si incertain,la Gauche se risquerai-t-elle,sans viatique,à promouvoir ses réformes sociales?
     Les caisses de l'Etat se remplissent ,soit en diminuant les dépenses,soit en augmentant les recettes par la croissance ou l'augmentation de l'impôt.
     La situation sociale ne permet pas la réduction des dépenses de l'Etat qui se traduirait par une diminution des prestations sociales ou par une diminution du nombre des fonctionnaires.Toutes ces mesures agraveraient tragiquement la situation sociale dans notre pays.
     En l'absence de toute croissance,compte tenu du niveau actuel des prélèvements fiscaux,une augmentation de ceux-ci prendrait un caractère suicidaire,et il semble que les dernières voies aient été exploitées en tranférant une grande partie des dépenses de caractère social aux organismes régionnaux ou municipaux.
     Le niveau d'enettement de l'Etat est déjà tellement élevé qu'un accroissement sensible de celui-ci est difficilement envisageable (67%duPIB).
     La seule voie qui rste est celle de la croissance de l'activité économique de notre pays.Et ,à ce sujet,nos gouvernants semblent totalement désemparés.Aucun indice,même léger,ne permet d'augurer une quelconque croissance.D'autant plus que le climat internationnal laisse prévoir une hausse sensible du prix du pétrole et des matières premières,ce qui augmentera la valeur des immobilisations par rapport aux plus-values,et fragilisera encore plus la situation des entreprises.
     Pour équilibrer leurs budgets,les gouvernements successifs ont progressivement vendu les entreprises appartenant à l'Etat .Mais ces mesures vont bientôt arriver à leur terme.Les recapitalisations ruineuses nécessaires pour reprivatiser les entreprises nationalisées au bord de la faillite,et les brader pour s'en défaire,ont quelque peu altéré l'enthousiasme des acheteurs éventuels.
     Actuellement,la situation parait totalement figée,et ce n'est qu'en reconsidérant en profondeur,les fondements de l'économiefrançaise,qu'elle pourra se débloquer.

          4 LA SITUATION DES ENTREPRISES PRIVEES. 

     L'absence totale de bases théoriques pour soutenir la politique économique du pays,a entrainé le délabrement du tissu industriel.
     L'entreprise élabore des produits dont la commercialisation se heurte à la concurrence des marchandises élaborées dans les pays dans lesquels les salaires sont beaucoup plus bas qu'en France.Ces marchandises sont mises en concurrence sur le marché intérieur,mais aussi sur les marchés internationaux,et les charges sociales plombent nos prix de production.
     Dans ces conditions,les entreprises françaises doivent entrer dans la concurrence par la baisse des prix:
     -En baissant les charges salariales par l'augmentation de la productivité.
     -En délocalisant une partie,voire la totalité de la production dans les pays à faible coût de main d'oeuvre,pour diminuer les coûts de production.
     Ces mesures permettent de gagner quelques mois,voire quelques années ,avant la disparition.Des pans entiers de la production nationale se sont effondrés:Textile,Chaussure,Appareils electro-ménagers,Electronique...Et maintenant à qui le tour? La Métallurgie? La Chimie? La Pharmacie?...Il ne rstera bientôt plus rien!.
De toute façon,comme nous l'avons vu,la mission attribuée aux entreprises est de créér des emplois.Cette mission est antagoniste de l'évolution naturelle de l'industrie qui conduit à détruire les emplois par l'augmentation de la productivité qui résulte de la concentration des moyens de production,de la mécanisation et de la numération des machines.
     Dans ces conditions,comme au temps des métiers JACQUARD,et plus récemment de la mécanisation du tri postal,les efforts des industriels pour lutter contre les entreprises étrangères risquent de créér ,en France,des problèmes sociaux insurmontables.

                      6-  LA SITUATION SOCIETALE.

     Le rôle essentiel d'un gouvernement,de Gauche ou de Droite,qui doit primer tous les autres,c'est de protéger sa population,de protéger son peuple.

     Il doit garantir l'intégrité territoriale gràce à une armée et à une police aptes à remplir cette mission en fonction des dangers extérieurs et intérieurs prévisibles.Mais il doit aussi protéger son peuple des dangers économiques que le monde extérieur peut lui faire craindre.Enfin,un gouvernement digne de ce nom,et héritier de l'histoire de son pays,doit assurer la protection identitaire et culturelle de sa population tout en assurant une évolution sécurisée vers le progrès et la modernité.
     Est-ce par incapacité que nos dirigeants successifs ont laissé la stuation sociétale se délabrer à ce point?La crise économique a plongé,et plonge encore des régions entières ,sinon dans la misère,du moins dans un état de régression à la fois materielle et culturelle qui fait peur.Et l'abandon prochain de la PAC (politique agricole commune)laisse prévoir un changement profond et durable du visage de nos campagnes.
     Aux prises,dans son pays,à de graves problèmes économiques et politiques,et pour tirer profit des avantages liés à notre système social,et aux possibilités offertes par le dérèglement monétaire,une vaste population migrante a trouvé refuge sur notre territoire.Pour surmonter ses difficultés d'intégration,elle a tout naturellement été amenée à se communautariser et à se ghettoïser ,modifiant ainsi la structure traditionnelle de notre société. 
     Cela modifie considérablement le regard que nos concitoyens portent sur leur propre culture,leurs propres valeurs.La perte de repères et la méfiance deviennent palpables.

                  7-   LE COMMERCE EXTERIEUR.

     L'objet de cet ouvrage n'est pas de traiter des techniques ,des avantages et des inconvénients du commerce extérieur,mais d'essayer d'en donner une image cohérente.
     Dans son principe ,le commerce exterieur ne devrait concerner que des produits destinés à la consommation finale.Mais comme nous l'avons vu,les conditions de production dues aux délocalisations,aux opportunités offertes par la dérèglementation des taux de changes ,et les différentes aides nationales et européennes,ont considérablement modifié le visage du commerce international.Il convient en outre d'élargir la notion de produit aux services et aux produits immatériels.
     Les entrprises qui ont délocalisé une partie de leur production,peuvent exporter certains éléments semi-finis vers leurs usines situées dans d'autres pays.Par exemple ,on peut concevoir qu'une entreprise fabriquant des automobiles,élabore des boites de vitesses destinées à une usine de montage située en Roumanie.Cet envoi de boites de vitesses est considéré comme une exportation.La voiture ,un peu plus élaborée,peut alors être expédiée en France pour y être terminée.C'est une importation.Si la voiture ,enfin terminée,est vendue en Afrique,c'est une exportation.Ces divers mouvements concernent le même produit qui effectue des allers-retour à ses différents stades d'élaboration.Quelle est alors la part réelle de l'importation et de l'exportation dans ces mouvements?
     Et que dir des entreprises qui font fabriquer des chemises en Chine pour les exporter aux USA,des mouvements aidés de produits alimentaires,ou des conglomérats d'entreprises comme Airbus?
     Dans ces conditions ,le décompte exact des montants réalisés en opérations d'importation et d'exportation apparait très difficile ,d'autant plus que les échanges s'opèrent sur des marchés internationaux obéissant à des législations différentes ,et que les intervenants ont tout intérêt à opacifier l'ensemble de ces opérations.

                     8 LE RETOUR A L'ECONOMIE MEDIEVALE.

     Pour expliciter notre propos,nous allons essayer de décrire la situation économique ,en France ,à l'époque médiévale.
     La noblesse mise à part,la société économique médiévale se partageait en 2 secteurs principaux:
     -La population agricole généralement asservie à leur seigneur.
     -La population artisanale composée essentiellement de ce que nous appellerions des Entrepreneurs Individuels,aidés des membres de leur famille et de quelques apprentis.
     Les produits et services ainsi élaborés:
     -Par les agriculteurs étaient utilisés directement par eux-mêmes,le surplus était vendu directement sur le marché.
     -Par les artisans ,étaient directement fournis aux utilisateurs ,et souvent élaborés à leur demande.Les échanges se réalisaient dans un périmètre réduit.Les producteurs consommaient une partie de leur production.
     Dans ces conditions,l'offre s'adaptait automatiquement à la demande,et,compte tenu des proportions importantes de la population agricole par rapport à la population artisanale,les périodes d'austérité et les périodes d'opulence étaient réglées par la qualité des saisons et la vénalité des seigneurs.
     Dans les villes où la proportion d'artisans était beaucoup plus grande,le bien-être de la population était plus élevé et plus constant que dans les campagnes.
      
     Devant la crise de l'emploi qui s'accentue sous l'effet conjugué de la mondialisation et du dérèglement ds taux de changes,comme nous le verrons plus loin,le gouvernement parait indécis,désemparé.Par manque d'anticipation et de détermination,il a laissé s'installer des zones de non-droit dont les revendications réelles n'ont pas été correctement perçues.
     Pour tenter de calmer l'opinion,nos gouvernants,obsédés par la résorbtion du chômage,se sont engagés dans une politique active de développement accru du nombre de petites et très petites entreprises,seules créatrices d'emplois,alors que les grandes entreprises diminuent massivement leurs effectifs.
     Sachant que l'amélioration de la productivité est absolument conditionnée par la concentration et l'augmentation du capital productif,l'économie française s'oriente résolument vers une structure médiévale,avec une productivité du travail de plus en plus faible,et des coùts de production de plus en plus élevés.

                                CONCLUSION.

     Un tel tableau de la situation ne peut qu'alimenter l'inquiétude.Dans un pays comme le nôtre ,avec ses richesses agricoles,sesz potentialités industrielles,et le niveau intellectuel élevé de son enseignement,la population n'arrive pas encore à comprendre que ses dirigeants soient incapables de lui assurer un bien-être tranquille.
     Nous allons analyser maintenant la situation telle que nous l'avons décrite,à la lumière des théories économiques les plus conformes au bon sens.Cette étude nous permettra d'identifier précisément les causes de notre déclin.
     Nous proposerons ensuite une nouvelle conception de l'économie qui devrait permettre aisément ,le redressement puis la reprise en main de la situation en faveur de la population,et partant,la restructuration de notre société.

 
     
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2 décembre 2007 7 02 /12 /décembre /2007 15:30
                                              LE DECLIN ECONOMIQUE
                                                                                       causes et remedes
                                                                                                  par h.borentain.


                               PREMIERE PARTIE
                                    HISTORIQUE

       1-LA FIN DES TRENTES GLORIEUSES.

     Le temps béni des trente glorieuses,c'est fini.Depuis le début des années 70,les gouvernements et les Présidents de la République se sont succédés,à Gauche ,à Droite,au Centre,sans que le mouvement de dégringolade de l'économie française n'ait été enrayé le moins du monde.
     Le fameux "BOUT DU TUNNEL" de monsieur Raymond Barre a donné le signal de départ à la montée continue du chômage ,et à la course à la recherche de sa résorbtion.
     A cette époque,je travaillais dans un bureau d'études renommé,spécialisé dans la conception,le calcul,et,les plans des structures d'ouvrages en béton armé.L'annonce,fin 72,du dépôt de bilan,puis début 73 ,de la liquidation de la société ,a laissé le personnel incrédule,mais toutefois,sans inquiétude sur son sort.
     J'ai,moi même,ressenti une sorte de soulagement ,tant l'ambiance dans l'entreprise était devenue pénible.Et puis,le"meilleur économiste de France"nous ayant expliqué que la surchauffe de l'économie française était due à la mauvaise gestion de quelques "canards boiteux"dont l'élimination devait automatiquement rétablir la situation économique,notre entreprise,sans doute mal gérée,devait disparaître.Nous n'étions pas inquiets...
     Puis les choses se sont accélérées,Les bureaux étant restés ouverts le lendemain de la liquidation,le liquidateur a distribué 1000 FF (150 euros)à chacun de nous en attendant la mise en ordre des comptes et l'inventaire des sommes disponibles.Pas de salaire,pas d'indemnité de licenciement,pas de préavis.Après quelques heures de discutions,d'échange de doléances,nous nous sommes séparés,et chacun est rentré chez soi.C'était la fin de notre entreprise,j'y étais resté 18 ans.
     A cette époque,le nombre d'offres d'emploi était encore supérieur à celui des demandes.Le choix du premier emploi était facile,et correspondait généralement aux aspirations du demandeur.De ce fait,les changements d'employeur étaient relativement rares et les employeurs fidélisaient leurs employés par des avantages divers liés à l'ancienneté tels que :jours de congé,primes d'ancienneté,promotions internes...
     Dans ces conditions,les employés restaient très attachés à leur entreprise.En cours de carrière,les changements étaient généralement considérés comme un signe d'instabilité et de difficulté d'adaptation à son environnement.
     La situation de l'emploi s'étant considérablement dégradée durant son séjour dans le nid douillet de l'entreprise,rien d'étonnant si le personnel de notre bureau d'études se soit trouvé quelque peu désemparé ,quand il a dû s'adapter aux dures conditions de travail dans les entreprises "canards NON boiteux"
     Le nombre de chômeurs atteignait alors 300 000,chiffre considéré comme dramatique.Et les "canards boiteux "tombaient comme des mouches. 
     Bien entendu,Georges Marchais ne se trompait pas quand il affirmait "quand Raymond Barre prétend apercevoir le bout du tunnel,c'est qu'il marche à reculons,et qu'il confond l'entrée et la sortie."Il faisait une description correcte de la situation,mais son analyse théorique était inexistante.Sans une compréhension correcte du phénomène,toutes les solutions qui seront proposées par la suite ,pour y remédier,s'avereront inefficaces.
     Si réellement,Monsieur Raymond Barre a pensé que la simple régulation de la gestion monétaire des entreprises suffirait à résorber le chômage,son analyse aura été d'une faiblesse terrifiante.Il n'a tout simplement pas compris le sens du signal.Il a pensé qu'un traitement temporaire et humanitaire des victimes salariées de la chasse aux "canards boîteux"résoudrait le problème en attendant la normalisation prochaine et automatique de la situation économique.
     Quant à Georges Marchais,il n'a fait aucune analyse .Pour lui,la ncrise économique n'était qu'un avatar de la lutte des classes et résultait d'une mauvaise répartition des profits au détriment de la classe ouvrière.
     La guerre du Kippour et la hausse brutale du prix du pétrole ont servi de bouc émissaire pour masquer la crise montante.Mais le temps béni des "trente glorieuses" était bel et bien fini. 

                 2-LES LICENCIEMENTS ECONOMIQUES.

     Lorsque le bureau d'études dans lequel j'avais travaillé a été liquidé,mon service a été repris en totalité par un autre d'études parisien.Ma période de chômage aura été brève,15 jours,et,à ma grande surprise,ces quinze jours ont donné lieu à une indemnisation,très faible,certes,mais une indemnisation tout de même,payéen par la mairie de la localité dans laquelle je résidais.
     Dans ce bureau d'études qui nous avait repris,le carnet de commandes était bien rempli.L'essentiel de ce carnet était constitué par la rénovation du quartier de "la Place d'Italie" à Paris,devenu depuis le "quartier chinois"
     Le travail ne manquait pas,mais les conditions de travail s'étaient durcies.La rigueur de gestion était devenue la règle,la concurrence était dure et gare à la faillite des "canards boîteux".
     La modernisation des infrastructures de la France tirait à sa fin,les dégats de la guerre étaient réparés,et le relogement des rappatriés d'ALGERIE,à peu près réalisé.Les bureaux d'études et les entreprises de Bâtiment et de Travaux Publics disparaissaient à un rythme soutenu.Notre principal client se désengageait progressivement de l'operation immobilière de la "Place d'Italie",et notre bureau d'études devait maintenant effectuer une périlleuse conversion vers le secteur concurrentiel.Une gestion,même rigoureuse ,ne pouvait plus nous sauver de la disparition.Et la situation dans les autres secteurs de l'économie n'était guère plus florissante,aussi,lorsqu'un client de mon ancien bureau d'études me proposa une situation dans son entreprise,je l'acceptai immédiatement.
     Le nombre de chômeurs s'établissait désormais à 800.000.Aucune explication rationnelle ne permettait de donner les raisons d'un tel effondrement.Le gouvernement désemparé par les risques sociaux que cela comportait ,et dans l'incapacité d'apporter une quelconque solution,prit alors la decision de traiter le chômage comme une maladie sociale endémique contre laquelle il convenait de s'assurer.
     La regle apaisante suivante fut adoptée:
     L'alimentation du fonds d'indemnisation serait assurée par une cotisation prélevée sur tous les salariés susceptibles d'etre frappés,et payée pour moitié par l'employeur ,et pour moitié par prélèvement sur le salaire.
     Le début du chômage serait déterminé par la constatation ,soit d'une nessécité économiquede licenciement pour assurer la perrénité de l'entreprise,soit par la disparition de l'entreprise par faillite ou liquidation
     Le montant de l'indemnité serait calculé de telle sorte que la situation du salarié licencié soit intégralement maintenue pendant 1 an au maximum,délai jugé suffisant pour permettre de retrouver un emploi.
     Une autre idée prenait naissance,à savoir,l'inadéquation entre les offres d'emploi et la qualification des demandeurs.
     Pour remédier à cette inadéquation,une période de formation ou de mise en adéquation de 1 an pouvait en outre etre proposée au travailleur licencié.
     L'idée d'un chômage structurel endémique incompressible s'était désormais insérée dans les esprits,et les efforts des gouvernements successifs ,à défaut de réduire le chômage,se consacraient désormais au maintien du nombre de chômeurs dans une portion raisonnable de la population active.A partir de ce moment ,la fonction essentielle des entreprises fut la création d'EMPLOIS.
     La nouvelle entreprise dans laquelle je travaillais était fortement impliquée dans l'activité agricole du pays.Les dispositions adoptées par l'Union Européenne en faveur de l'agriculture avaient permis aux entreprises du secteur ,d'échapper ,pour quelque temps encore ,aux affres de la disparition.
     Ce ne fut donc que partie remise.Au début de l'année 1977,la cause était entendue.La pression surn les prix et la concurrence d'autres entreprises eurent raison de notre ilôt de prospérité.Les difficultés économiques et la diminution des commandes amenèrent la direction à demander le bénéfice des dispositions relatives aux licenciements économiques.Et je faisais partie de la charrette.
     Contrairement aux idées qui avaient cours à cette époque ,la condition de chômeur licencié économique n'était pas si pénible que ça.L'indemnité de chômage se montait à 90% du salaire brut,primes incluses,et cette indemnité pouvait atteindre une durée de 2 ans à condition d'effectuer une formation et de rechercher activement un emploi.
     Malheureusement l'euphorie du départ fit rapidement place à l'inquiétude,puis au déséspoir ,quand mes efforts pour retrouver un emploi s'avérèrent vains,et que les quelques entretiens que j'avais réussi à obtenir se soldèrent par le sempiternel "Malgré la qualité de votre candidature,votre profil ne correspond pas exactement à notre recherche".Et le temps passait...Et le nombre de chômeurs approchait les 1.000.000...Et l'incapacité du gouvernement à résoudre la crise et à résorber le chômage ,devenait de plus en plus évidente...Et la Gauche s'unissait autour d'un Programme Commun de gouvernement.


                                 3-LE PROGRAMME COMMUN

     Dès le début de l'année 1976 ,l'échèc du système économique français dans son ensemble était déja perceptible .C'est à cette époque que je me suis interessé
aux différentes théories économiques qui prévalaient alors ,à savoir,le MERCANTILISME de Ricardo et surtout le PRODUCTIONNISME de Karl Marx.J'ai ainsi pu analyser d'une manière objective ,la partie économique du Programme Commun que l'ensemble des partis dits de Gauche étaient en train d'élaborer,et le formidable espoir que ce Programme suscitait dans l'opinion.Il s'appuyait sur la théorie des plus-values de Karl Marx et d'une meilleure répartition de celles-ci par la voie des nationalisations des grandes entreprises françaises.
     Evidemment ,le raisonnement était simple ...Trop simple...Trop simpliste!Les grosses entreprises faisaient des bénéfices indécents sur le dos des travailleurs,alors que les petites entreprises vivotaient péniblement ,talonnées par la faillite et le licenciement économique.La nationalisation de ces grosses entreprises ferait entrer leurs immenses bénéfices dans les caisses de l'Etat.Etat socialiste,qui utiliserait cette manne pour:
     -Développer et améliorer l'enseignement ,source de progrès.
     -Améliorer l'accès aux soins médicaux,source de bien vivre.
     -Rendre l'habitat plus accessible,source de bien être.
     Toutes ces améliorations relanceraient automatiquement l'activité économique dans le pays et ,de ce fait ,résoudraient le problème du chômage et de l'emploi.Vision idyllique qui en a séduit plus d'un,dont moi,je l'avoue.
 
     Ainsi se trouvait résolue la sempiternelle "lutte des classes".Le grand capital ,responsable de tous nos maux ,était neutralisé,et les profits ,accaparés par le gouvernrement ,pouvaient ainsi être attribués è l'ensemble des travailleurs.En outre,les petites et moyennes entreprises restaient dans le secteur privé,ce qui maintenait en place,une structure libérale permettant l'épanouissement d'un secteur concurrenciel qui laissait à TOUS la possibilité de "faire fortune".
     Encore au chômage,cette argumentation lénifiante m'avait rassuré.La date de l'élection présidentielle approchait et je sentais ariver la fin de mes ennuis.Malheureusement,la date de la fin de mes indemnisations arrivait elle aussi ,et plus vite encore.Avec mon épouse,et 2 enfants encore en bas age,ma situation devenait réellement inquiétante.Nous étions en AVRIL 1979.
     Dans mon secteur d'activité,le Batiment et les Travaux Publics,le discours qui conseillait de partir à l'étranger ,prenait une consistance de plus en plus ferme qui contrastait avec le caractère foncièrement casanier des français.Alors,faute de mieux,et tout heureux de l'opportunité,j'ai accepté un poste de Professeur dans une Ecole d'Ingénieurs des Travaux Publics en Côte d'Ivoire.
     Ouf!Il était temps.

                             4-LES NATIONALISATIONS.


     Nous avons quitté la France,un matin de la première quizaine d'Octobre 1979.Nos cantines métalliques nous avaient précédé  d'une quinzaine de jours,par bateau,avec les 300 kg réglementaires d'effets divers.Nos meubles devaient être emmenés dans un garde meubles ,et notre maison louée durant notre absence..Nous partions vers l'inconnu pour au moins 4 ans.Nous pouvions attendre tranquillement l'élection presidentielle prochaine,et revenir dans un pays apaisé ,dans une situation économique prospère conforme à la richesse naturelle de son terroir et aux possibilités énormes de son industrie et de son patrimoine artistique ,culturel et intellectuel.
     Je ne m'étendrai pas ici sur l'épisode de ma vie correspondant à mon séjour en Afrique.Je dois dire cependant que l'image de ce continent généralement véhiculée dans l'imagination des français ,est totalement fausse.Il y règne une certaine nonchalence due sans doute à la chaleur.Calmes et bien nourris,leur mode de vie très phisique en fait des "forces de la nature".On s'habitue assez vite à la chaleur ,et,avec la végétation exotique et les rues très animées,la vie s'écoule agréablement.Je garde un souvenir ému de mes élèves,studieux,avides d'apprendre,et d'un niveau très comparable aux élèves des écoles d'ingénieurs françaises.
     C'est donc de loin que j'ai pu assister à l'élection de François Mitterrand à la presidence de la République,à la mise en oeuvre du Programme Commun,et donc à la nationalisation des principales banques et entreprises françaises.Tous les espoirs étaient parmis...A ceci près cependant,les théories économiques qui formaient l'ossature du Programme Commun résultaient d'une lecture quelque peu superficielle du" Capital"de Karl Marx.Seule la partie traitant des plus-values avait été prise en compte et lesdéductions en étaient restées a un niveau arithmétique un peu trop élémentaire.On peut dire qu'on en était resté au célèbre problème "du robinet qui coule et de la baignoire qui fuit"
     Les lecteurs de cet important ouvrage n'avaient pas poussé leur lecture au delà du premier tome.Ils avaient donc négligé les parties traitant de "la baisse tendentielle des taux de profit"et surtout du "transfert des plus-values ,des entreprises à fort taux de main d'oeuvre vers les entreprises du même secteur fortement mécanisées".Cette négligence a rapidement été fatale aux espoirs mis dans les effets bénéfiques que la mise en oeuvre du Programme Commun devait engendrer.
     Au tout début,l'Etat s'est donc approprié les bénéfices des grandes entreprises,mais assez rapidement ils ont essentiellement servi à ameliorer les conditions matérielles des dirigeants et des salariés de ces mêmes grandes entreprises.L'Etat n'en récupérant progressivement plus que quelques miettes.Les conditions de rémunération et de carrière offertes par ces entreprises nationalisées contrastaient alors singulièrement avec celles offertes par les entreprises privées plus petites opérant dans le même secteur.Ces grandes entreprises nationalisées drainaient vers elles,en même temps,le meilleur des forces vves de la nation et les plus-values crées par les petites entreprises du secteur "concurrentiel".
     Ces petites entreprises privées ont ainsi été rapidement poussées à la disparition,réduisant alors les plus-values captées par les nationalisées.Deux ou trois années ont suffi pour démontrer l'exactitude de la théorie des "transferts"etde"la baisse tendancielle des taux de profit".Le Programme Commun avait vécu. 

                         5- LES RE-PRIVATISATIONS.

     Mais la situation du chômage ne s'améliorait pas;le nombre des chômeurs atteignait maintenant 1.500.000,et mon retour au pays devenait problématique.
     Devant cette situation,et les faibles ressources que les entreprises nationalisées procuraient à l'Etat,le gouvernement s'était résigné à re-privatiser.Mais le mal était fait.Les petites entreprises étaient en train de disparaître,et les charges salariales et autres des grandes entreprises nationalisées etaient telles que leur retour dans le secteur privé nécéssitait des restructurations onéreuses et dramatiques sur le plan de l'emploi.
     C'est dans ces conditions que nous avons dû revenir en France,car nos enfants ayant grandi,ils devaient être scolarisés dans des structures plus nationales.Et par ailleurs,sous l'effet de la demande de sa population,le gouvernement ivoirien procédait à "l'ivoirisation "des emplois tenus par le personnel de la Coopération.
     J'avais sous-estimé deux facteurs importants:
     1) Le temps avait passé.A 53 ans,la réinsertion dans une quelconque structure professionnelle metropolitaine était devenue impossible.
     2)La situation de l'emploi en France s'était détériorée dans des proportions dont je n'avais pas idée.
     La déception engendrée par l'échec des espoirs mis dans le Programme Commun avait dégradé le climat social et engendré un relâchement sensible des comportements,visible aussi en milieu scolaire.
     Ma réinsertion dans l'Education Nationale s'est rapidement soldée par un échec.J'ai terminé ma carrière professionnelle comme j'ai pu,jusqu'à ma retraite,et j'ai assuré à mes enfants la possibilité de faire des études scolaires et universitaires satisfaisantes.
     Fin de mon histoire personnelle.

                 6-LE PARTAGE DU TEMPS DE TRAVAIL.LES 35 HEURES.

     A partir de là,les gouvernements se sont succédés sans que la moindre amélioration n'ait été constatée.A chaque élèction,les votes ont sanctionné les partis au pouvoir.Nous avons assisté à toutes les combinaisons possibles:
     Président de Gauche-----Gouvernement de Gauche.
     Président de Gauche-----Gouvernement de Droite
     Président de Droite-------Gouvernement de Droite;
     Président de Droite--------Gouvernement de Gauche
     Toutes les mesures prises en faveur de l'emploi:emploi des jeunes,emploi des seniors,préretraites...se sont révélées inefficaces.Le nombre des chômeurs a atteint 3.000.000 malgré le traitement social du chômage:RMI,emplois aidés,stages de formation...La création d'emploi était devenue une véritable obsession pour les gouvernements successifs.Avec l'aide des syndicats,ils ont fait évoluer le rôle des entreprises:
     L'objet traditionnel d'une entreprise est, bien entendu,de créer des richesses qui sont ensuite réparties dans la population afin d'en élever le niveau de vie.
     -La crainte de la faillite,et la prééminence des sociétés financières sur les entreprises de production,a entraîné un changement de concept.L'entreprise a désormais pour mission de réaliser du profit.Une entreprise qui ne fait pas de profit doit disparaitre.
     -La mise en oeuvre d'un tel principe a,bien sur,créé des ravages parmi la population salariée.Les gouvernements s'en sont émus,et ont pris des mesures destinées à soutenir les entreprises non rentables dans le seul but de préserver les emplois.
     -A la fin des années 80,le seul objectif valable pour une entreprise,était de CREER DES EMPLOIS,et celà à n'importe quel prix:exonération de charges sociales,subventions à la création d'emplois,zones franches...On a même vu des régions offrir des subventions délirantes à des entreprises étrangères ou françaises,à seule fin qu'elles viennent s'installer dans des secteurs sinistrés ,et y créer des emplois.Bien entendu,dès que les subventions ont été perçues,les entreprises ont disparu,en laissant la misère et la désolation.
     Il a bien fallu se rendre à l'évidence,rien de tout celà n'a créé le moindre emploi.Le chômage direct touchait maintenant 3.300.000 personnes,et avec le chômage indirect,c'était plus de 5.000.000 de travailleurs qui étaient privés d'emploi.
     Alors l'idée de croire que le TRAVAIL était une quantité fixe s'est faite jour.La justice sociale consistait alors à répartir cette quantité entre les différents acteurs de la production.
     Les stratèges spécialisés ont déterminé la quantité totale de travail disponible T,et le nombre de travailleurs actifs N.Le quotient T/N =35 heures par semaine devait donc régler de manière arithmétique,le problème du chômage.
     Ce raisonnement ,encore plus simpliste que celui du Programme Commun,en a laissé plus d'un pantois.Quelque peu malthusien,il ne pouvait évidemment donner le moindre résultat,même en maintenant le salaire des interéssés.Cette évidence économique ne pouvait échapper aux conseillers économiques du gouvernement Jospin,et le seul secteur encore capable de créer quelques emplois c'etait,bien entendu,le secteur non productif,le secteur administratif.autrement dit le Fonctionariat.
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24 novembre 2007 6 24 /11 /novembre /2007 14:45
                                      
                          LES SYSTEMES ECONOMIQUES
                                                                                        par H.Borentain

     
La connaissance des fondements théoriques de l'économie conditionnent sa compréhension.L'économie productive de nos sociétés industrielles s'exerce selon 2 systèmes:
     a) Le système Pauperiste.
     b) Le système Fordien. 

     I) LE SYSTEME PAUPERISTE.
     Dans le système pauperiste,le Travailleur (ou Prolétaire) vend à l'Entrepreneur (ou Capitaliste),sa Force de Travail FT à son prix de reproduction.
     L'Entrepreneur met en oeuvre la Force de Travail pour produire le Travail qui transforme la matière première à l'aide de machines et fabrique la Marchandise destinée à la consommation du Capitaliste ( à l'exeption des denrées destinées à la reproduction de la Force de Travail).
     Le côut de la Force de Travail (ou Salaire) est le côut des denrées nécessaires à sa reproduction,c'est à dire,le côut de la nourriture,du logement,des vêtements du travailleur et de sa famille,et le côut de formation de ses enfants qui remplaceront le Travailleur lorsqu'il ne sera plus en état de travailler.Ces denrées sont regroupées sous le vocable de "Panier Familial".
     La différence entre la valeur du Travail et le côut du Panier Familial représente la Plus-value PV que s'approprie le Capitaliste.
     Laffrontement pour la possession de cette, Plus-value constitue le premier volet de la Lutte des Classes.
     L'abaissement du prix des denrées entrant dans le Panier Familial,appelées Produits de Première neccessité,permet de diminuer le côut de la Force de Travail,et donc, d'augmenter la Plus-value.
     Il se crée ainsi une catégorie de produits dont le prix est drastiquement abaissé (blé,lait,logements HLM....) destinés aux Travailleurs et payés par le Salaire,et une catégorie de produits dits "de LUXE" destinés aux Capitalistes et payés par la Plus-value.
     "Les produits de Première Necessité pour les Travailleurs,les produits de Luxe pour les Capitalistes".La division de la société en 2 classes se fait aussi par la nature  des marchandises consommées.C'est le deuxième volet de la Lutte des Classes.
     Le système paupériste a connu son apogée sous le Second Empire.Il a été théorisé par Karl Marx dans son monumental ouvrage "Le Capital".

     II) LE SYSTEME FORDIEN.
     La concentration des moyens de production inhérente à l'évolution du Capitalisme a conduit ,notamment aux Etats-Unis,à la fabrication en grande quantité ,de produits standards que le Salaire paupériste ne permettait pas aux travailleurs d'acquerir.La surproduction a entraîné la Grande Crise de 1929 dénouée par le New-Deal,c'est à dire le système économique Fordien symbolisé par les usines FORD qui voulaient que leurs ouvriers puissent rouler dans les voitures qu'ils fabriquaient.
     Dans le Système Fordien,les ouvriers fabriquent industriellement en grande quantité,des produits standards qu'ils consomment.
     Le Travailleur devient un agent économique à part entière,puisqu'il doit consommer sa production.L'équilibre du système est à ce prix.Le Salaire revet alors un caractère économique et social.Son montant permet au Travailleur de reproduire sa Force de Travail et de consommer sa production.En contrepartie,il doit imperativement remplir cette obligation économique.C'est la Sociéte de consommation.
     Le Profit (ou Bénéfice)se réalise par un prélèvement sur la production;il se justifie par la rentabilisation de l'immobilisation du Capital et,éventuellement par la Valeur intelligencielle du Process de fabrication ou du produit.
     Dans le Système Paupériste,le Travailleur est un Esclave au service du Capitaliste,Dans le Système Fordien,le Travailleur est un Robot dans le Meilleur des Mondes
     En uniformisant la production des marchandises destinées à la consommation, le Fordisme a uniformisé les classes de Consommateurs,qui ne diffèrent plus que par l’importance de leur revenu.
     Mais la production élabore une autre catégorie de produits,ceux destinés à l’investissement industriel,destinés aux Capitalistes,et acquis par les Bénéfices.

     La société Fordienne se divise en deux classes,les Travailleurs et les Capitalistes,mais au contraire de la société Paupériste,la différence réside dans la possession du Capital,et non dans la nature de la consommation.

     Les possesseurs du Capital tirent leur revenu d’un prélèvement qu’ils effectuent sur les marchandises produites.De ce fait,les intérêts des possesseurs de Capital s’opposent mécaniquement à ceux des Travailleurs,plus le revenu et l’investissement des capitalistes est élevé,plus le revenu des Travailleurs est réduit.En outre,il est admis que le Capital produit un revenu du seul fait de son existance,ce revenu étant déterminé par la loi de l’offre et de la demande de Capitaux.

     La croissance de la production engendre une convergence d’intérêt entre les Travailleurs et les Capitulalistes qui fait croire à une harmonie entre ces deux classes.Pour peu que la production stagne ou décline,la convergence d’intérêts se mue en opposition,voire en antagonisme brutal,chaque classe cherchant à préserver son revenu dans une production qui décroit.

     Pour un observateur non averti,la différence entre le Fordisme et le Paupérisme « paternalisme éclairé » est extrêmement subtile,la possession du Capital fondant la domination du Capitaliste sur le Travailleur.

     Mais avec la structuration de nos entreprises industrielles en Sociétés par actions,le Travailleur peut s’affranchir du Capitaliste,en investissant une part de son salaire Fordien dans les sociétés industrielles pour en prendre progressivement possession

     La mise en œuvre d’un tel programme de société,impose une transformation culturelle fondamentale,et le respect de quelques mrincipes:

     1°) Appliquer le Hirshisme (Marchandisation généralisée,Equilibre de la balance commerciale avec chaque pays) - Voir LE DECLIN ECONOMIQUE.

     2°) Affranchissement vis-à-vis des matières premières-Voir les trois articles consacrés à ce sujet-

     3°)Interdiction de la spéculation boursière sur les capitaux industrièls -Voir les articles consacrés à l’ENRICHISSEMENT-

 

  
                                                                                      H.B. 
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20 novembre 2007 2 20 /11 /novembre /2007 17:13
                                              LA VALEUR.  2/2  Retour au Paradis Perdu.
                                                                                                          par H.Borentain



     PREAMBULE.
     LA THEORIE DE LA RENTE.
     La Théorie de la rente est basée sur la loi DU PRIX UNIQUE induite par la fluidité actuelle des marchés et par la loi de l'offre et de la demande.
     Nous appuyons cet exposé sur la valeur locative des terres agricoles en fonction de leur fertilité.
     3 catégories de terres agricoles sont louées à des cultivateurs.Pour une même quantité de travail,elles offrent;
           Catégorie (1)   Terres fertiles    50qx/ha.
           Catégorie (2)   Terres normales     40qx/ha.
           Catégorie (3)    Terres peu fertiles    30qx/ha.
     Une très forte demande en blé nécéssite la mise en exploitation des terres de catégorie (3) qui impose son prix par la loi de l'offre et de la demande,et ce prix s'impose à toutes les productions,qu'elles proviennent des terres de catégorie (1) ou (2).
     De ce fait,les terres de catégorie (1) procurent un profit de 20qx/ha et celles de catégorie (2),un profit de 10qx/ha.Ce profit s'insère au loyer de la terre,c'est LA RENTE.
     Si la demande faiblit ,l'exploitation des terres de catégorie (3) est abandonnée et le prix du blé est déterminé par les terres de catégorie (2).La rente des terres (2) devient nulle ,et la rente des terres (1) n'est plus que de 10qx/ha.
     Si la demande faiblit encore,les terres (2) ne sont plus exploitées et la rente des terres (1) disparait.
     Si la dmande de blé se renforce,le mouvement inverse se rétablit.
     Cette théorie peut s'appliquer à tous les les types de produits,et en particulier à l'Energie.Au fur et à mesure que la pénurie impose la mise en exploitation de nouvelles sources d'énergie(Vent,Soleil...),celles-ci deviennent alors susceptibles de procurer une Rente induite par les Royalties spéculatives du Pétrole.

     L'IRRUPTION DE LA VALEUR INTELLIGENCIELLE.
     Les progrès de l'industrie et de l'agriculture sont indissociablement liés aux progrès scientifiques développés par l'intelligence humaine.L'efficience de l'énergie est considérablement amplifiée par la connaissance et l'application des lois phisiques et biologiques.
     On s'aperçoit que l'intelligence peut multiplier les effets de la force de travail.Elle peut,en quelquen sorte,remplacer une partie de cette force de travail,et de ce fait,augmenter la quantité de marchandises élaborées par une même quantité de Travail.
     Il se crée ainsi une VALEUR en dehors de l'énergie ,une valeur qui ne nécessite aucun Travail.C'est 
la VALEUR INTELLIGENCIELLE V.I.
     L'insertion de la V.I. dans la valeur des marchandises s'effectue selon le principe de la RENTE.
     Le prix de marché des produits de même catégorie sont fixés par le prix du produit dont les conditions de production sont les moins performantes.
     Pour peu que la demande s'effondre ,ou soit saturée par la productivité,alors les produits les moins performants ne résistent pas,et la rente tend à disparaître.Le prix des produits tend alors vers leur valeur énrgétique avec des valeurs intelligencielles de plus en plus faibles.
     L'évolution moderne de la production accorde une importance de plus en plus grande à la V.I.,et du fait de sa vulnérabilité,nous assistons à une succession hallucinante de nouveautés et de changements de modes,protégés par des Marques et des Brevets aléatoires.

     AUTOMATISATION.
     Dans son principe,l'automatisation vise à réduire voire à supprimer le travail humain.La numérisation et l'informatisation asservissent partiellement ou totalement le fonctionnement des machines aux ordinateurs.A l'extrême,la production de l'énergie artificielle(atomique,electrique...)et son utilisation pour élaborer les produits,peuvent être totalement automatisés.A ce stade,la production des marchandises résultera uniquement de l'Energie .Elles seront gratuites et abondantes,il n'y aura plus qu'à se servir! L'intelligence nous ouvrira les portes du Paradis Perdu,comme avant que l'Homme n'ait croqué la Pomme.

                                                                                                                   H.B.
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19 novembre 2007 1 19 /11 /novembre /2007 15:32

anti_bug_fck                  LA VALEUR     1/2 A la sueur de ton front     par H.Borentain


     Que valent les produits?,Karl Marx,Adam Smith,J.B.Say,ils ont tous essayé de répondre à cette question,sans y parvenir vraiment.Et le problème se complique avec l'avenement de l'économie immaterielle et intelligencielle,véritable enjeu du 3ème millénaire.
     Nous tentons ici d'apporter notre contribution.

     I)  L'ECONOMIE AGRICOLE.
     Reprenons l'exemple de notre agriculteur.
     1er Temps.
     Il cultive manuellement un champ de 50 hectares qui produit 40quintaux de blé par hectare.
     Sa production est de 50 x 40 = 2000 quintaux.
     La reproducyion de la force de travail FT nécessite 1000 quintaux,la plus-value PV est de 1000 quintaux.

     2ème Temps.
     Ce même cultivateur se mécanise,il utilise désormais un materiel agricole qu'il paye 1500 quintaux et cultive ainsi 150 hectares.
     Sa production devient  150 x 40 = 6000 quintaux.
     La plus-value créée devient  6000 - ( 1000+1500) = 3500 quintaux.

     II)  L'ECONOMIE INDUSTRIELLE.
     Un industriel fabrique des bassines.Il utilise des travailleurs. Chaque travailleur transforme des tôles pour une valeur de 250 quintaux ,et utilise pour cela l'énergie hydraulique d'une valeur de 250 quintaux.
     La vente des bassines permet à l'entrepreneur d'acheter la tôle (250 qx) ,d'acheter le blé nécessaire à la reproduction de la FT du travailleur (1000qx) ou ce qui revient au même ,de lui payer un salaire S pour qu'il achète ce blé.
     La plus-value est la valeur de l'énergie utilisée (250 qx).      Avec ces hypothèses ,nous allons examiner l'effet de l'augmentation de la productivité de l'agriculteur ,et l'effet correlatif de la péréquation des taux de profit.
     Dans une étude ultérieure,nous examinerons les incidences de la valeur intelligencielle et celles de l'automatisation.

     CAS I) AGRICULTURE MANUELLE
     L'agriculteur fournit le blé pour 2 travailleurs.

          AGRIC---------INDUST      Cap    1000qx        Plus-value 1000qx.
          INDUST-------CLIENT         "        2500qx               "             500qx
                                                                 --------------                        ----------------
                                    TOTAL                  3500qx                             1500qx
                         TAUX DE PROFIT 1500/3500 = 0,43     Profit 430qx.

     Nouvelle valeur q1 du blé  1000 x 1,43 / 2000 = 0,715 q0
     Nouvelle valeur des bassines (0,715x2000q0+500q0)x1,43=2760q0 profit:860q0
     La péréquation a fait perdre 570q0 à l'agriculteur,et fait gagner 360q0 à l'industriel.C'est un transfert de plus-value.Elle a fait baisser le prix du blé de 1 à 0,715,donc le prix de la force de travail FT,et donc le salaire S du travailleur de 1 à 0,715.Elle a fait baisser le prix des bassines de 3000q0 à 2760q0,dans une proportion de 0,93.Le travailleur s'est appauvri.

     CAS II)  AGRICULTURE MECANISEE.
     L'agriculteur fournit le blé pour 6 travailleurs.

      AGRIC-----INDUST         Cap     2500qx    Plus-value    3500qx.
      INDUST----CLIENT          "         7500qx         "                1500qx
                                                            ---------------                         ------------
                                 TOTAL              10000qx                          5000qx

                       TAUX DE PROFIT    5000 /10000 = 0,50
     Nouvelle valeur q2 du blé 2500x1,5 / 6000 = 0,625q0        Profit 1250q0
     Nouvelle valeur des bassines(0,625x6000q0+1500q0)X1,5=7875q0               Profit 2625q0
     a) Effet de la péréquation
     La péréquation fait perdre 3500-1250=2250q0 à l'agriculteur et fait gagner   2625 -1500 = 1125q0 à l'industriel.C'est un transfert de plus-value.Elle fait baisser le prix du blé de 1 à O,625,donc le prix de la FT,et donc le salaire du travailleur de 1 à 0,625.Elle a fait baisser le prix des bassines de 9000q0 à 7875q0 ,dans une proportion de 0,875.Le salaire a baissé plus vite que le prix des bassines.Le travailleur s'est appauvri.

     b) Effet de la productivité agricole
     Le profit de l'agriculteur s'est amélioré,mais dans une proportion moindre que ne l'aurait laissé supposer la productivité.Le transfert de profit s'est renforcé,mais le transfert unitaire (par travailleur) est resté stable ,comme si chaque travailleur ponctionnerait uniformément l'agriculteur.Enfin,le salaire s'est affaissé,appauvrissant davantage le travailleur par rapport au prix des bassines,c'est à dire par rapport aux produits n'entrant pas dans la liste des produits nécessaires à la reproduction de la force de travail (Panier familial)

     REMARQUES
     La valeur d'un produit apparait comme étant la valeur de l'energie solaire nécessaire à son élaboration,son côut,la partie de cette energie necessaire  sa mise en oeuvre.La plus-value est alors la difference entre la valeur et le côut.

     L'écureuil,qui croque les noisettes,n'effectue aucun travail,et récolte la plus-value,l'effet du Soleil,l'effet chlorophyllien.Tous les animaux de la création vivent de l'effet du Soleil,l'herbivore mange de l'herbe,le carnivore mange l'herbivore.
     Il a croqué la POMME au Paradis Terrestre,l'Homme est le seul animal qui doit transformer les produits de l'energie solaire pour les consommer.Il doit GAGNER SON PAIN A LA SUEUR DE SON FRONT.

                                                                                                                 H.B. 

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7 novembre 2007 3 07 /11 /novembre /2007 17:10

                                      CHOMAGE ET DELOCALISATION     par h.borentain


          I) LE PROFIT .SES ORIGINES.
     S'il est un sujet sur lequel les théories sont particilièrement muettes ,c'est bien le PROFIT.Karl Marx a basé sa théorie sur la Plus-value,différence entre le coùt de la Force de Travail et son effet,le Travail,et de son appropriation par le Capitaliste.Par contre il demeure imprécis sur son importance,sur la valeur de la marchandise,son coùt,son prix.
     Alors,amusons nous,essayons d'y voir clair.

     1) Plus-Value agricole
     Supposons un agriculteur qui produit du blé,et qui se sert de son produit pour se nourrir avec le grain,et pour se vêtir et se loger avec la paille.Il cultive un champ de 50 hectares qui produit 30 quintaux à l'hectare,et fait une moisson par an.
                    Il produit :   50 x 30 =  1500 quintaux.
                    Pour sa consommation ,il utilise 1000 quintaux.
                    Sa Plus-Value est de  :1500 - 1000 = 500 quintaux de blé.
     D'où provient cette Plus-Value ?
     Pour produire son blé,le cultivateur doit labourer,semer,moissonner et battre son blé.Pour celà,il consomme 1000 quintaux de blé qui constituent le coùt de reproduction de sa Force de Travail FT.
     la transformation du grain en blé se fait par l'action du soleil.Le résultat de cette action produit 1500 quintaux,1000 quintaux pour la Force de Travail,500 quintaux pour la Plus-Value.
     Sans vouloir refaire ici la théorie de la Rente,on peut dire que la Force de Travail et la Plus -Value sont le résultat de l'action de l'Energie Solaire mise en oeuvre par la Force de Travail.L'appropriation de cette Plus-Value constitue le premier volet de la Lutte des Classes.

     2) Plus-Value industrielle.
     Au début de l'industrialisation,les manufactures se sont établies au bord des cours d'eau pour utiliser sa force de gravité .Mise en oeuvre par la Force de Travail libérée par la productivité du travail agricole,elle a transformé,à l'aide de machines,la matiére première en produits manufacturés.
     Là aussi,c'est l'Energie Solaire,mise en oeuvre par l'intelligence humaine,qui génère la Plus-Value.
     Le charbon,le pétrole,le gaz...peuvent être considéres comme le stockage de l'Energie Solaire.Leur épuisement est inquiétant.
     Le remplacement de l'Energie Solaire par l'Energie Atomique constitue la grande révolution des Temps Modernes.Ses immenses possibilités n'ont pas encore été explorées.
     
     3) Transformation de la PLUS -Value en Taux de Profit.
     Dans un premier temps,les seigneurs ,puis les bourgeois se sont approprié la Plus-Value agricole,puis industrielle.L'irruption du capitalisme,en transformant la Plus-Value en Taux de Profit a perverti le système.Le Taux de Profit est le rapport de la Plus-Value à la valeur des marchandises.
     Pour illustrer notre propos,prenons l'exemple suivant:
     Entre la naissance du veau et sa vente au public,le produit suit les étapes suivantes:


        NAISSEUR -------  ELEVEUR    valeur     1         Plus-Value     0.30 
        ELEVEUR--------  EQUARRISSEUR   "    2                  "              0,30
        EQUARRISSEUR-----GROSSISTE   "      3                  "              0,30
        GROSSISTE----- DETAILLANT         "       4                 "               0,30
         DETAILLANT-----CONSOMMATEUR  "  5                 "               0,30
                                                                            ----------                          ------------
                                          TOTAL:                       15                                1,5

                   TAUX DE PROFIT;          1,5  :  15  =  0,10
      
     A chaque étape ,la valeur du produit augmente d'une unité,la Plus-Value correspond à la valeur ajoutée et supposée uniforme.
     La loi de l'offre et de la demande de capitaux conduit à un même taux de profit pour tous les capitaux utilisée.La totalité de la Plus-Value se répartit uniformément sur la totalité des capitaux mis en action.Le Taux de Profit est de 10% et s'applique à tous les stades de la production.C'est la PEREQUATION DES TAUX DE PROFIT.
     Le NAISSEUR crée une Plus-Value de 0,30 et perçoit un Profit de 0,10 (perte 0,20)
     Le DETAILLANT crée une Plus-Value de 0,30 et perçoit un Profit de O,50 (gain 0,20)
     La division du travail et la Perequation des taux de profit conduisent à transférer la Plus -Value de la phase primitive vers la phase finale de l'élaboration d'un produit.De ce fait,les entreprises sont amenées à externaliser,sous traiter,délocaliser les premières phases de l'élaboration d'un produit,et à ne conserver que les deux dernières,voire la dernière phase.Celà provoque la quasi disparition du monde ouvrier dans nos sociétés hautement industrialisées.
     Du fait de la péréquation des taux de profit,les Plus-Values réalisées dans les pays de délocalisation sont perçues en France par les entreprises délocalisantes.
     Dans notre exemple,la structure de la valeur réalisée en France das la dernière phase comporte 50% de profit et 50% de Force de Travail.La quantité de travail utilisée en France ,dans la phase finale est relativement peu importante alors qu'elle parait réaliser un gros profit.
     
     Nous assistons alors au tableau navrant d'entreprises florissantes qui réalisent de gros profits,délocalisent,et licencient leur personnel.
     Aussi longtemps que l'importance de ces entreprises délocalisantes était faible,les marchandises délocalisées trouvaient en France,le pouvoir d'achat nécessaire à leur commercialisation .L''attrait du profit a multiplié le nombre de ces entreprises,et les marchandises délocalisées n'ont plus trouvé ce pouvoir d'achat,nécessaire à la réalisation du Profit.
     Le Pouvoir d'achat se trouvant dans les pays de délocalisation,les entreprises délocalisantes ont alors dù VENDRE leur production dans ces pays ,privant même notre pays de la dernière phase de l'activité. 
                                          La boucle est désormais bouclée.    

                                                                                                              H.B.

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18 octobre 2007 4 18 /10 /octobre /2007 18:47



                     CHOMAGE ET PRODUCTIVITE
                                                                       H.BORENTAIN

          POSITION DU PROBLEME

         Selon les conventions habituelles,la valeur d'une marchandise M est la somme des valeurs suivantes
               Valeur du travail T
               Valeur des matières premières MP
               Valeur de l'amortissement des machines et des batiments Am
          En dernière analyse :La valeur des matières premières est égale à la valeur du travail necessaire à leur extraction.
                                                 La valeur de l'amortissement des machines et des batiments est alors égale à la fraction correspondante de la valeur du travail nécessaire à leur élaboration.

          Dans ces conditions,la valeur d'une marchandise M est égale à l'ensemble du travail nécessaire à son élaboration

                                               M = T
          La PRODUCTIVITE consiste à faire baisser la valeur du travail T nécessaire à l'élaboration d'une marchandise M
          Dans la suite ,nous utiliserons le mot PRODUCTIVITE dans son sens dynamique,c'est à dire son amélioration.

          La Productivité a porté les espoirs de toute une génération.La mécanisation de l'agriculture,l'industrialisation des chantiers de bâtiment,l'automatisation de la production industrielle,ont rendu les produits de ces activités abordables pour une très grande partie de la population.La vision idyllique d'un Herbert Marcuse ,laissait prévoir une société post-industrielle baignant dans la félicité.
          La crise brutale de Mai 68 a montré les limites des bienfaits de la Productivité.Les accords de Grenelle,pseudo New-Deal à la française,n'ont retardé que de quelques années,l'effondrement inévitable de l'industrie,avec la progression inexorable du chômage.

                 LA PRODUCTIVITE.LES CAUSES.
          Pour une fois,la recherche de la Productivité a réuni les travailleurs et les industriels,aidés en celà par les progrès scientifiques et techniques foudroyants.
          Les travailleurs ont vu ,avec la Productivité,l'arrivée de marchandises abondantes et bon marché.
          Les industriels ont vu dans la Productivité,la possibilité d'aborder les marchés concurrentiels nationaux et internationaux avec des produits competitifs.

                 LA PRODUCTIVITE .LES CONTRAINTES.
          La concentration inévitable des moyens de production générée par la Productivité a profondément modifié le paysage socio-géographique De vastes zones hyper-spécialisées,se sont développées dans notre pays:la métallurgie dans le Nord,la pétro-chimie dans la vallée du Rhone,l'aéronautique à Toulouse etc...avec la fragilisation économique et sociale des populations en cas de crise.

                  LA PRODUCTIVITE.LES EFFETS
          La Productivité,comme nous l'avons vu ,diminue la valeur des marchandises productivisées,et les rend donc plus accessibles aux travailleurs.
          Selon la théorie de Karl Marx,le travail humain est seul générateur de profit,la Plus-Value.La valeur du travail T est égale à la valeur de la Force de Travail ou SALAIRE S,et de la Plus-Value ou profit P.

                                         M = T = S + P

          Le Salaire pour les Prolétaires, le Profit pour les Capitalistes.
          Dans une nation industrialisée ,l'industrie élabore deux sortes de marchandises: 
             .Les marchandises productivisées dites PRODUITS DE GRANDE CONSOMMATION.
              .Les marchandises de LUXE non productivisées.
          Les machandises productivisées pour les Prolétaires,les marchandises de Luxe pour les Capitalistes.C'est la division implacable,par la marchandise,de la société,en deux classes.
          La Productivité entraine la baisse de la valeur unitaire des marchandises.Le salaire total du travailleur lui permet d'acheter une quantité plus grande de marchandises productivisées,et son niveau de vie augmente.Par contre,,le profit unitaire diminue.Pour acquerir la même quantité de produits de LUXE,le capitaliste doit augmenter ,le nombre de marchandises  produites,et la productivité pour les écouler.
          L'AUGMENTATION DE LA PRODUCTIVITE ENTRAINE L'AUGMENTATION DE LA PRODUCTION,DANS UNE COURSE INFERNALE.La demande finit par etre saturée,et bien qu'absurdement stimulée par de nouveaux produits ,de nouvelles modes,ou par la persuasion,elle ne peut plus enrayer la montée inexorable du chômage.


                   EVOLUTION HISTORIQUE DE NOTRE SOCIETE.(voir LE DECLIN ECONOMIQUE)
               1)L'ERE PRIMAIRE.L'ERE AGRICOLE.
          Depuis la période gallo-romaine,jusqu'à la première moitié du 18ème siecle,la France a vécu dans une stabilité économique réglée par les saisons.80% de la population nourrissait tout le pays.
                2) L'ERE SECONDAIRE.L'ERE INDUSTRIELLE.
          Les progrès de l'agronomie ont progressivement augmenté la productivité du travail agricolr,libérant des bras qui ont trouvé leur emploi dans l'industrie naissante.
          Au lendemain de la 2ème guerre mondiale:
                      35% de la population nourrissait le pays
                       40% de la population ,employée dans l'industrie,satisfaisait les besoins de la totalité de la population.
                       20% de la population administrait le pays.
                 3) L'ERE SECONDAIRE BIS OU TERTIAIRE.L'ERE ADMINITRATIVE.
          La mécanisation de l'agriculture et lautomotisation de l'industrie libère des bras utilisés jusqu'à l'absurde à des tâches administratives,réduits au chômage,ou occupés à des travaux improductifs.
          A la fin du 2ème millénaire,7% d'agriculteurs,22% de travailleurs dans l'industrie,et 20% de fonctionnaires satisfont les besoins de toute la population.Le reste est au chômage,employé à des travaux improductifs ou précaires,ou inactifs.Le rêve de la société post-industrielle s'est résolu en une déconfiture inquiétante.
          L'entrée dans le 3ème millénaire est marqué par les progrès fulgurants de la génétique dans l'agriculture,de la numération dans l'industrie,de l'informatique dans l'administration,accentués par la mondialisation.La part des agriculteurs,des travailleurs,et des employés ,dans la population active,va encore diminuer considérablement.Nous sommes arrivés à la limite de la contradiction interne de la Productivité.Le manque d'imagination conduit nos dirigeants vers des solutions régressives:La promotion des entreprises petites ou très petites qui nuisent à la productivité,enchérissent les produits,et abaissent le niveau de vie des travailleurs.La domesticisation rebaptisée Aide à la Personne,improductive et fortement subventionnée par l'impôt.
                  4)L'ERE QUATERNAIRE.L'ERE LOISIRIELLE.
          Il faut se rendre à l'évidence,les "bras libérés" vont se consacrer au loisir,lanouvelle marchandise,la nouvelle marchandise FORDIENNE,le produit de la nouvelle industrie qu'il faut organiser.Ils vont la produire et l'utiliser.Le salaire fordien doit permettre la consommation du LOISIR au même titre qu'il permet la cosommation des produits de l'agriculture et de l'industrie.Nous entrons dans le 3ème millénaire,nous entrons dans L'ERE LOISIRIELLE.
                                                                                                           H.B. 

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6 octobre 2007 6 06 /10 /octobre /2007 14:18

                    Au fil des temps,et de la dégradation de l'économie,l'idée d'une correlation étroite entre le chômage et l'immigration s'est infiltrée dans les esprits.
             A l'opposé,il se développe l'idée qu'un certain nombre d'emplois n'attirent plus les travailleurs français,et ne peuvent être tenus que par des travailleurs immigrés.
             Qu'en est il exactement?
             Le problème va être analysé à la lumière des thèses développées dans l'ouvrage "LE DECLIN ECONOMIQUE"
             
             1-DEFINITIONS ET HYPOTHESES DE DEPART
              - Système économique fordien : Dans ce système économique ,les travailleurs élaborent industriellement et en grande quantité,des marchandises qu'ils consomment.Cest LA PRODUCTION-CONSOMMATION DE MASSE.
              - La France,pays industriel ,est réputé opérer dans le système fordien.
              - Le succès du système fordien repose sur l'équilibre absolu entre la production de marchandises(materielles ou immaterielles) et leur consommation.
              -Le chômage est provoqué par l'insuffisance de la consommation par rapport à la production.

              2- EFFETS DE L'IMMIGRATION SUR L'EQUILIBRE FORDIEN.
              Qu'ils soient immigrés ou non,tous les travailleurs produisent des marchandises.L'équilibre du système fordien est réalisé dans la mesure où le salaire que ces travailleurs perçoivent est utilisé pour la consommation des marchandises produites.Si les travailleurs immigrés envoient une partie de leur salaire à leur famille restée au pays,ce montant est soustrait à la consommation des marchandises qu'ils produisent.De ce fait,les marchandises s'accumulent en France,disloquent l'équilibre du système fordien,et provoquent le chômage par surproduction.

                3- REEQUILIBRAGE PAR REGROUPEMENT FAMILIAL.
                Dans la mesure où le travailleur immigré fait venir en France ,la totalité de sa famille,il n'exporte plus de numéraire dans son pays d'origine,et ne participe plus au déséquilibre du système fordien.

               4- REEQUILIBRAGE PAR LES EXPORTATIONS.
               Les marchandises en excès fabriquées par les travailleurs immigrés peuvent trouver un exutoire si elles sont exportées. L'équilibre fordien est réalisé si le montant des sommes envoyées à l'étranger est strictement compensé par un montant égal d'exportation de marchandises. Ces exportations compensatoires s'ajoutent aux exportations ordinaires qui équilibrent nos importations.
               La France se trouve alors confrontée à l'épineux problème des exportations dans un marché international hyper-concurrentiel. C'est le prix t qu'il nous faut payer pour que l'accueil des travailleurs migrants,sur notre sol,n'alourdisse pas notre économie.

             -Pour une étude plus complète voir "LE DECLIN ECONOMIQUE".

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