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3 décembre 2007 1 03 /12 /décembre /2007 11:29


                                                   2ème PARTIE
                         LA FRANCE ACTUELLE ( Janvier 2006)

          "La morale d'une société est la morale que la classe dirigeante impose à la classe dirigée,c'est finalement la morale de sa domination"
.                                                                                            Karl Marx.

     
     1- LA MONDIALISATION.

     Le troisième millénaire s'est ouvert sur un phénomène nouveau : LA MONDIALISATION de l'économie.Dans un premier temps,ce phénomène nous a été présenté sous ses meilleurs auspices: les marchandises du monde entier nous seraient offertes,et nous pourrions choisir celles qui nous seraient présentées au meilleur prix.Compte tenu des conditions de production,du coût du travail dans les différents pays de la planète et du taux de change des monnaies,des produits identiques pouvaient parvenir sur notre territoire à des prix très différents,d'autant plus que la tendance générale poussait à la réduction voire à l'annulation des droits de douane jugés protectionnistes.
     C'était l'opulence pour tous!!!
     L'euphorie des consommateurs a malheureusement été de courte durée.Les produits élaborés en France se sont trouvés confrontés,sur notre territoire ,à la concurrence des mêmes produits élaborés dans tous les pays du monde.Le consommateur,en choisissant le produit le moins cher ,condamnait de ce fait même,l'existance des entreprises nationales qui ne pouvaient produire à ce prix.Les effets ravageurs de cette concurrence ont fait disparaître des pans entiers de notre production:Equipement automogile,Electronique,Textile chaussure etc...privant ainsi un grand nombre nde travailleurs de leur emploi,de leurs ressources,et de ce fait même,de leur capacité à consommer.
     Pour résister à cette concurrence,les entreprises ont adopté trois principales tactiques:
     -Baisser les prix par pression sur les salaires.
     -Baisser les prix par augmentation de la productivité.
     -Délocaliser une partie ou la totalité de la production vers les pays à faible coût de main d'oeuvre.
     Ces mesures ont eu pour effet d'augmenter le nombre de chômeurs et d'agraver les conditions de production et de rémunération des salariés.
     Une autre option,plus globale celle là,a réorienté l'industrie nationale vers des produits exclusifs,ou de très haute technologie:
     Les produits exclusifs,de nature culturelle,gastronomique,touristique,ou de service,obligatoirement élaborés sur notre territoire ,ne bénéficient pas de l'effet de la mondialisation,et sont donc chers.
     Les produits de très haute technologie nécéssitent un personnel très qualifié dont le cût de formation est élevé.Ils sont essentiellement destinés à l'exportation,et donc soumis aux dures conditions de la concurrence internationale.
     L'adaptation de l'industrie à ces nouvelles conditions générées par la mondialisation,ont entrainé une déterioration de la situation économique et sociale qui a laissé la population désemparée,nos gouvernants se révélant incapables de maîtriser la conjoncture et d'y apporter les solutions adéquates,nous laissant croire que notre économie était entierement soumise aux conditions des machés internationaux.
     La situation économique et sociale de notre pays se présente alors comme suit:

          -2 LE MARCHE DU TRAVAIL.

     2.600.000 chômeurs secourus,soit environ 9,5% de la population active.Chiffre qu'il faut relativiser,il conviendrait de rapporter le nombre de chômeurs secourus à celui de la population active assujettie aux cotisations de l'assurance chômage,en quelque sorte à la population active productive.Et là,ce pourcentage devient différent,mais tragiquement plus éloquent.
     En effet,une grande partie de la population dite active ne bénéficie pas de l'assurance chômage.Il s'agit entre autres :
     -Des agriculteurs
     -Des professions libérales.
     -Des chefs d'entreprises individuelles.
     -Des fonctionnaires.
     -Des agents des entreprises parapubliques.
     -Des personnes aidées,RMI,préretraités...

     Environ 2.000.000 de personnes privées d'emploi,mais prises en charge par la collectivité (RMI,Stagiaires,Chômeurs de longue durée,...)
     Environ 500.000 employés dans les collectivités,bénéficiant de statuts et d'aide publique (TUC...).

     Les personnes actives se divisent en 3 catégories:
     a) Les fonctionnaires titularisés (Les privilégiés du système) .Leur situation financière,et les avantages dont ils bénéficient,autrefois assez faibles,se sont considérablement améliorés durant la période pendant laquelle les Socialistes ont été au pouvoir,directement,ou en cohabitation.C'est pourquoi la majorité d'entre eux forment l'ossature de ce parti politique.Leur situation reste encore très enviable bien qu'elle se soit déjà sensiblement dégradée.
     -Sécurité de l'emploi.
     -Retraite importante,et durée d'activité réduite.
     -35 heures et RTT integralement appliquées.
     -Avantages annexes importants.
     -Prêts au logement à taux réduits
     -Progression au choix ou à l'ancienneté. 
     b) Les employés titulaires dans les entreprises parapubliques.
     Pour les mêmes raisons électorales que les fonctionnaires,le sort des employés de ces entreprises parapubliques est actuellement très enviable:
     -Les salaires sont assimilés à ceux des fonctionnaires ,et généralement plus élevés ,à fonction égale.
     -Les avantages annexes sont très semblables à ceux des fonctionnaires,et,s'y ajoutent des avantages supplémentaires négociés entreprise par entreprise.
     c) Salariés du secteur privé.
     Il faut distinguer les salariés des grandes et des petites entreprises,mais le but de cet ouvrage n'est pas de définir les conditions de travail dans le secteur privé.Il fut cependant insister sur: 

     -Les salaires sur lesquels s'exerce la pression de la concurrence mondiale.
     -La précarité importante de l'emploi par suite de faillites,fusions,délocalisations,restructurations...Toutes les catégories de personnel sont touchées.Toutefois,dans l'ensemble,la situation de la population active qui n'est pas privée d'emploi,reste encore acceptable.
     Le SMIC est régulièrement revalorisé,et celà,dans des proportions plus importantes que celles de l'inflation,et les salaires sont encore convenables pour les autres salariés.Les conditions de logement sont en constante amélioration,yout au moins pour la population qui n'est pas immigrée de fraiche date.Le parc automobile s'accroit continuellement.La durée des congés payés augmente régulièrement.
     Toutefois ,les accroissements du niveau de vie tendent à plofonner,et l'inquiétude s'accroit quant à la sécurité de l'emploi et à la possibilité de trouver du travail ,surtout pour certaines catégories de travailleurs:jeunes,seniors,personnel non qualifié...
     (A noter que ces lignes,écrites en AVRIL 2006,montrent à quelle vitesse vertigineuse la situation s'est dégradée.C'est l'HALALI ! ) .

                 3  LES FINANCES DE L'ETAT.

     Contrairement à la tradition qui veut que "La Droite remplit les caisses de l'Etat,et la Gauche les vide",les finances de l'Etat sont actuellement exsangues.C'est pourquoi le résultat des prochaines élections est si incertain,la Gauche se risquerai-t-elle,sans viatique,à promouvoir ses réformes sociales?
     Les caisses de l'Etat se remplissent ,soit en diminuant les dépenses,soit en augmentant les recettes par la croissance ou l'augmentation de l'impôt.
     La situation sociale ne permet pas la réduction des dépenses de l'Etat qui se traduirait par une diminution des prestations sociales ou par une diminution du nombre des fonctionnaires.Toutes ces mesures agraveraient tragiquement la situation sociale dans notre pays.
     En l'absence de toute croissance,compte tenu du niveau actuel des prélèvements fiscaux,une augmentation de ceux-ci prendrait un caractère suicidaire,et il semble que les dernières voies aient été exploitées en tranférant une grande partie des dépenses de caractère social aux organismes régionnaux ou municipaux.
     Le niveau d'enettement de l'Etat est déjà tellement élevé qu'un accroissement sensible de celui-ci est difficilement envisageable (67%duPIB).
     La seule voie qui rste est celle de la croissance de l'activité économique de notre pays.Et ,à ce sujet,nos gouvernants semblent totalement désemparés.Aucun indice,même léger,ne permet d'augurer une quelconque croissance.D'autant plus que le climat internationnal laisse prévoir une hausse sensible du prix du pétrole et des matières premières,ce qui augmentera la valeur des immobilisations par rapport aux plus-values,et fragilisera encore plus la situation des entreprises.
     Pour équilibrer leurs budgets,les gouvernements successifs ont progressivement vendu les entreprises appartenant à l'Etat .Mais ces mesures vont bientôt arriver à leur terme.Les recapitalisations ruineuses nécessaires pour reprivatiser les entreprises nationalisées au bord de la faillite,et les brader pour s'en défaire,ont quelque peu altéré l'enthousiasme des acheteurs éventuels.
     Actuellement,la situation parait totalement figée,et ce n'est qu'en reconsidérant en profondeur,les fondements de l'économiefrançaise,qu'elle pourra se débloquer.

          4 LA SITUATION DES ENTREPRISES PRIVEES. 

     L'absence totale de bases théoriques pour soutenir la politique économique du pays,a entrainé le délabrement du tissu industriel.
     L'entreprise élabore des produits dont la commercialisation se heurte à la concurrence des marchandises élaborées dans les pays dans lesquels les salaires sont beaucoup plus bas qu'en France.Ces marchandises sont mises en concurrence sur le marché intérieur,mais aussi sur les marchés internationaux,et les charges sociales plombent nos prix de production.
     Dans ces conditions,les entreprises françaises doivent entrer dans la concurrence par la baisse des prix:
     -En baissant les charges salariales par l'augmentation de la productivité.
     -En délocalisant une partie,voire la totalité de la production dans les pays à faible coût de main d'oeuvre,pour diminuer les coûts de production.
     Ces mesures permettent de gagner quelques mois,voire quelques années ,avant la disparition.Des pans entiers de la production nationale se sont effondrés:Textile,Chaussure,Appareils electro-ménagers,Electronique...Et maintenant à qui le tour? La Métallurgie? La Chimie? La Pharmacie?...Il ne rstera bientôt plus rien!.
De toute façon,comme nous l'avons vu,la mission attribuée aux entreprises est de créér des emplois.Cette mission est antagoniste de l'évolution naturelle de l'industrie qui conduit à détruire les emplois par l'augmentation de la productivité qui résulte de la concentration des moyens de production,de la mécanisation et de la numération des machines.
     Dans ces conditions,comme au temps des métiers JACQUARD,et plus récemment de la mécanisation du tri postal,les efforts des industriels pour lutter contre les entreprises étrangères risquent de créér ,en France,des problèmes sociaux insurmontables.

                      6-  LA SITUATION SOCIETALE.

     Le rôle essentiel d'un gouvernement,de Gauche ou de Droite,qui doit primer tous les autres,c'est de protéger sa population,de protéger son peuple.

     Il doit garantir l'intégrité territoriale gràce à une armée et à une police aptes à remplir cette mission en fonction des dangers extérieurs et intérieurs prévisibles.Mais il doit aussi protéger son peuple des dangers économiques que le monde extérieur peut lui faire craindre.Enfin,un gouvernement digne de ce nom,et héritier de l'histoire de son pays,doit assurer la protection identitaire et culturelle de sa population tout en assurant une évolution sécurisée vers le progrès et la modernité.
     Est-ce par incapacité que nos dirigeants successifs ont laissé la stuation sociétale se délabrer à ce point?La crise économique a plongé,et plonge encore des régions entières ,sinon dans la misère,du moins dans un état de régression à la fois materielle et culturelle qui fait peur.Et l'abandon prochain de la PAC (politique agricole commune)laisse prévoir un changement profond et durable du visage de nos campagnes.
     Aux prises,dans son pays,à de graves problèmes économiques et politiques,et pour tirer profit des avantages liés à notre système social,et aux possibilités offertes par le dérèglement monétaire,une vaste population migrante a trouvé refuge sur notre territoire.Pour surmonter ses difficultés d'intégration,elle a tout naturellement été amenée à se communautariser et à se ghettoïser ,modifiant ainsi la structure traditionnelle de notre société. 
     Cela modifie considérablement le regard que nos concitoyens portent sur leur propre culture,leurs propres valeurs.La perte de repères et la méfiance deviennent palpables.

                  7-   LE COMMERCE EXTERIEUR.

     L'objet de cet ouvrage n'est pas de traiter des techniques ,des avantages et des inconvénients du commerce extérieur,mais d'essayer d'en donner une image cohérente.
     Dans son principe ,le commerce exterieur ne devrait concerner que des produits destinés à la consommation finale.Mais comme nous l'avons vu,les conditions de production dues aux délocalisations,aux opportunités offertes par la dérèglementation des taux de changes ,et les différentes aides nationales et européennes,ont considérablement modifié le visage du commerce international.Il convient en outre d'élargir la notion de produit aux services et aux produits immatériels.
     Les entrprises qui ont délocalisé une partie de leur production,peuvent exporter certains éléments semi-finis vers leurs usines situées dans d'autres pays.Par exemple ,on peut concevoir qu'une entreprise fabriquant des automobiles,élabore des boites de vitesses destinées à une usine de montage située en Roumanie.Cet envoi de boites de vitesses est considéré comme une exportation.La voiture ,un peu plus élaborée,peut alors être expédiée en France pour y être terminée.C'est une importation.Si la voiture ,enfin terminée,est vendue en Afrique,c'est une exportation.Ces divers mouvements concernent le même produit qui effectue des allers-retour à ses différents stades d'élaboration.Quelle est alors la part réelle de l'importation et de l'exportation dans ces mouvements?
     Et que dir des entreprises qui font fabriquer des chemises en Chine pour les exporter aux USA,des mouvements aidés de produits alimentaires,ou des conglomérats d'entreprises comme Airbus?
     Dans ces conditions ,le décompte exact des montants réalisés en opérations d'importation et d'exportation apparait très difficile ,d'autant plus que les échanges s'opèrent sur des marchés internationaux obéissant à des législations différentes ,et que les intervenants ont tout intérêt à opacifier l'ensemble de ces opérations.

                     8 LE RETOUR A L'ECONOMIE MEDIEVALE.

     Pour expliciter notre propos,nous allons essayer de décrire la situation économique ,en France ,à l'époque médiévale.
     La noblesse mise à part,la société économique médiévale se partageait en 2 secteurs principaux:
     -La population agricole généralement asservie à leur seigneur.
     -La population artisanale composée essentiellement de ce que nous appellerions des Entrepreneurs Individuels,aidés des membres de leur famille et de quelques apprentis.
     Les produits et services ainsi élaborés:
     -Par les agriculteurs étaient utilisés directement par eux-mêmes,le surplus était vendu directement sur le marché.
     -Par les artisans ,étaient directement fournis aux utilisateurs ,et souvent élaborés à leur demande.Les échanges se réalisaient dans un périmètre réduit.Les producteurs consommaient une partie de leur production.
     Dans ces conditions,l'offre s'adaptait automatiquement à la demande,et,compte tenu des proportions importantes de la population agricole par rapport à la population artisanale,les périodes d'austérité et les périodes d'opulence étaient réglées par la qualité des saisons et la vénalité des seigneurs.
     Dans les villes où la proportion d'artisans était beaucoup plus grande,le bien-être de la population était plus élevé et plus constant que dans les campagnes.
      
     Devant la crise de l'emploi qui s'accentue sous l'effet conjugué de la mondialisation et du dérèglement ds taux de changes,comme nous le verrons plus loin,le gouvernement parait indécis,désemparé.Par manque d'anticipation et de détermination,il a laissé s'installer des zones de non-droit dont les revendications réelles n'ont pas été correctement perçues.
     Pour tenter de calmer l'opinion,nos gouvernants,obsédés par la résorbtion du chômage,se sont engagés dans une politique active de développement accru du nombre de petites et très petites entreprises,seules créatrices d'emplois,alors que les grandes entreprises diminuent massivement leurs effectifs.
     Sachant que l'amélioration de la productivité est absolument conditionnée par la concentration et l'augmentation du capital productif,l'économie française s'oriente résolument vers une structure médiévale,avec une productivité du travail de plus en plus faible,et des coùts de production de plus en plus élevés.

                                CONCLUSION.

     Un tel tableau de la situation ne peut qu'alimenter l'inquiétude.Dans un pays comme le nôtre ,avec ses richesses agricoles,sesz potentialités industrielles,et le niveau intellectuel élevé de son enseignement,la population n'arrive pas encore à comprendre que ses dirigeants soient incapables de lui assurer un bien-être tranquille.
     Nous allons analyser maintenant la situation telle que nous l'avons décrite,à la lumière des théories économiques les plus conformes au bon sens.Cette étude nous permettra d'identifier précisément les causes de notre déclin.
     Nous proposerons ensuite une nouvelle conception de l'économie qui devrait permettre aisément ,le redressement puis la reprise en main de la situation en faveur de la population,et partant,la restructuration de notre société.

 
     
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